La Russie pourrait terminer l’année avec un excédent record de 240 milliards de dollars provenant des exportations d’énergie.
En raison des prix record du pétrole et du gaz, les principaux produits des exportations russes, même avec une réduction des ventes d’énergie, l’État agresseur recevra environ 321 milliards de dollars de recettes. C’est plus d’un tiers de plus qu’en 2021. Cela entraînera un excédent record du compte courant qui, selon l’Institut de la finance internationale, IIF, pourrait atteindre 240 milliards de dollars. Toutefois, le calcul pourrait changer du tout au tout en cas d’embargo sur les ventes d’énergie. Et même sans cela, les exportations et la production de pétrole de la Russie sont déjà en baisse, l’Agence internationale de l’énergie prévoyant qu’elle pourrait perdre près d’un quart de sa production de brut ce mois-ci. Le pétrole et le gaz représentent environ la moitié des exportations de la Russie et près de 40 % des recettes budgétaires de l’année dernière. Et la capacité de la Russie à les vendre est peut-être la seule chose qui empêche l’économie d’empirer. L’IIF estime que l’embargo énergétique décrété par l’UE, la Grande-Bretagne et les États-Unis réduira les approvisionnements de plus de 20 % et coûtera à la Russie jusqu’à 300 milliards de dollars en recettes d’exportation.