Des restrictions supplémentaires sur l’importation de produits alimentaires ukrainiens vers l’UE pourraient prolonger la guerre.
Le ministre de la Politique agricole, Mykola Solsky, estime que les tentatives de la France et de la Pologne d’étendre les restrictions sur l’importation de produits ukrainiens vers l’UE «augmenteront les chances que la guerre s’éternise».
Si l’Italie soutient ces pays le 27 mars, l’accord de libre-échange avec l’Ukraine sera très probablement modifié, ce qui limitera davantage les importations de produits agricoles en provenance d’Ukraine, en particulier le blé.
Solsky estime que l’augmentation du protectionnisme et des subventions est une mauvaise décision pour les agriculteurs européens. Ils devraient plutôt s’efforcer de devenir plus efficaces afin d’être compétitifs sur le marché mondial.
En échange, la Hongrie ne réimposera pas l’interdiction d’importer du miel d’Ukraine, malgré les demandes des apiculteurs qui considèrent les importations comme une menace pour leurs moyens de subsistance. L’interdiction n’a pas affecté le marché hongrois, car les prix d’achat en gros n’ont pas augmenté à la hauteur de ce que les agriculteurs espéraient.
En 2023, la Hongrie a interdit l’importation de 24 produits agricoles en provenance d’Ukraine, notamment des céréales, du porc et du miel.