Bank of America met en garde contre la menace d’une crise du gaz provoquée par la Russie.
Bank of America estime qu’à mesure que la Russie perd son influence gazière en Europe, elle pourrait bientôt utiliser le levier qui lui reste pour créer une crise. « L’influence gazière de la Russie s’affaiblit, le pays pourrait donc décider de l’utiliser avant de la perdre », note la banque. Selon Bank of America, la situation du gaz dans l’UE passe rapidement d’un mauvais scénario à un scénario encore pire. Ainsi, après la réduction à 20 % de la capacité du gazoduc Northern Stream-1, les réserves accumulées pourraient ne pas être suffisantes avant la saison de chauffage. C’est pourquoi, actuellement, l’UE prévoit une régulation de la demande à grande échelle. En conséquence, les prix à terme du gaz naturel sur le TTF se rapprochent de la barre des 200 € par mégawattheure (204 $), non loin des 300 € atteints en mars. « Alors que le pessimisme concernant les approvisionnements en provenance de Russie s’accroît, les prix au comptant et à terme du gaz naturel en Europe s’établissent dans une fourchette plus élevée », note Bank of America.