Un jour ensoleillé dans le désert du Turkménistan, la canalisation de gaz naturel turkmène vers la Russie a mystérieusement explosé. « Ce n’était pas moi, ce n’était pas moi », ont repris en chœur les responsables russes dans leur meilleure imitation de Bart Simpson. Le Turkménistan, une ancienne colonie russe, chérit sa devise moderne : « Turkménistan – Mère patrie de la neutralité ». Alors, ils ont appelé les chinois. Les Chinois ont imaginé un pipeline qui permettrait aux femmes au foyer de Shanghai de faire frire des œufs avec du gaz turkmène. L’ambassadeur de Russie a appelé la presse d’Achgabat et s’est moqué de l’idée. Mais, 1 000 jours plus tard, le 12 décembre 2009, le président chinois, Hu Jintao, s’est envolé pour le Turkménistan où il a joyeusement tourné une grande roue, ouvrant le flux de gaz vers l’est. La politique étrangère de la Russie se concentre sur l’embouteillage du gaz d’Asie centrale en Asie centrale.
Oú l’acheter bon marché, le faire passer dans les tuyaux de Gazprom, puis le revendre cher à l’Europe. Alors que les entreprises russes construisent des pipelines à travers la Baltique, les diplomates russes empêchent le Kazakhstan et le Turkménistan de construire tout pipeline à travers la Caspienne. Yuriy Vitrenko souhaite que le gaz d’Asie centrale remplisse le gazoduc ukrainien, qui fonctionne désormais à 20 % de sa capacité. Cette entreprise crédible n’aura lieu que par la force . Voyons ce qui se passe demain à Genève. Avec mes meilleures salutations, Jim Brooke
(Translation by Louis Chambaudie . Kiev . Ukraine .)